Une chanson, une histoire : LE CHAT NOIR d’Aristide Bruant ( 1851-1925 )

Sa chanson le chat noir évoque ce célèbre cabaret de Montmartre du même nom. Fondé par Rodolphe Salis cet établissement réunissait tous les talents artistiques du moment. Je ne peux pas citer tous ceux qui fréquentaient les lieux, je vais en mentionner quelques uns pour l’exemple : Charles Cros, Alphonse Allais, Toulouse Lautrec mais aussi Courteline, Verlaine, Richepin. Les chansonniers étaient nombreux. Eric Satie y a tenu le piano, il est l’auteur de cette réflexion : « Ceux qui disent du mal de moi dans mon dos, mon cul les contemple ».

On doit à Jules Jouy des citations comme :

 » Avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure « 

 » Voici l’été épousez une femme ombrageuse. « 

Parmi les habitués de la scène, Mac Nab une sorte de Pierre Dac, sans qu’on ne puisse toutefois vraiment les comparer. Il est l’auteur du Grand métinge du métropolitain, mais également d’une thèse sur la gueule de bois.

Selon son frère jumeau, il cherchait la drôlerie dans des sujets qui n’en étaient pas susceptibles.

Les chanteurs y avaient leur place et l’on pense en particulier à Paul Delmet, il composait pour les chanter des musiques sur les poèmes des chansonniers locaux. Ses mélodies ont franchi les années, les titres les plus célèbres sont :

– La petite église.

– Les petits pavés.

– Vous êtes si jolie.

– Fermons nos rideaux.

– Envoi de fleurs.

On peut citer aussi Xanrof dont le fiacre a véhiculé Yvette Guilbert sur toutes les scènes du monde.

De sa véritable identité Fourneaux, il avait traduit ce nom en latin ce qui donnait fornax, ensuite il fallait lire de droite à gauche pour retrouver Xanrof.

Jean Paul Clair

Le chat noir enregistré par Aristide Bruant en 1911 disque Pathé 188 Gravures extraites du livre « Chansons et monologues d’Aristide Bruant »

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