Julius C’anar Cauchois – Un pas de côté

Un pas de côté
Comme tactique d’évitement
L’homme esquivait de sa pomme
Il passait à l’ombre de tout
Toutou des boute-en-train
Bonhomie dans un bain aveugle
Il se promenait tranquillement
En se disant que les nougats
Les soucis Les tuiles Les tracas
N’étaient pas pour lui
Dans la vie il n’y avait pas de vipères
Pas de gripesou ni d’Adolf
Dans la nuit sensiblement nulle sorcière non plus
Partout en toute quiétude il se sentait
Le sentiment de sécréter
Une litanie d’interludes
Et des chants de plaisir
Des ondes d’ondines
Il se disait que l’enfer
Ce n’était pas pour lui
Il se disait que les durs
Les machos Les sexistes
Les homophobes

Les polluants

Les moteurs thermiques

Les racistes

Les fascistes
C’était les autres
C’était à d’autres
Ou pour les autres
Et à force de pas de côté en pas de côté
Il finissait par se cogner
À la haine Au morbide

Au géocentrisme

À l’obscurantisme

Au mazout

Au noir

Au gris

À la famine

Aux fêlures

Au binaire aigri


Un pas de côté


Et c’était perdre son déni


Alors il se disait :

« La voici la vie de la dive bouteille
Celle qui m’inhibe et me montre
Le faux du vrai… »

Il était devenu
Humaniste sensible aux autres

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