Un pas de côté
Comme tactique d’évitement
L’homme esquivait de sa pomme
Il passait à l’ombre de tout
Toutou des boute-en-train
Bonhomie dans un bain aveugle
Il se promenait tranquillement
En se disant que les nougats
Les soucis Les tuiles Les tracas
N’étaient pas pour lui
Dans la vie il n’y avait pas de vipères
Pas de gripesou ni d’Adolf
Dans la nuit sensiblement nulle sorcière non plus
Partout en toute quiétude il se sentait
Le sentiment de sécréter
Une litanie d’interludes
Et des chants de plaisir
Des ondes d’ondines
Il se disait que l’enfer
Ce n’était pas pour lui
Il se disait que les durs
Les machos Les sexistes
Les homophobes
Les polluants
Les moteurs thermiques
Les racistes
Les fascistes
C’était les autres
C’était à d’autres
Ou pour les autres
Et à force de pas de côté en pas de côté
Il finissait par se cogner
À la haine Au morbide
Au géocentrisme
À l’obscurantisme
Au mazout
Au noir
Au gris
À la famine
Aux fêlures
Au binaire aigri
Un pas de côté
Et c’était perdre son déni
Alors il se disait :
« La voici la vie de la dive bouteille
Celle qui m’inhibe et me montre
Le faux du vrai… »
Il était devenu
Humaniste sensible aux autres