La banquise dérive en pays de samba,
Les rennes et les ours contemplent la folie,
Arawak, eskimos redécouvrent Cuba,
Et l’air que l’on aimait sans la mélancolie,
Un ciel couleur de neige, un horizon glacé,
La danse du tambour aura la préférence
Du rare survivant au regard angoissé ;
Ici l’on devra vivre une désespérance.
C’est la roulette russe, un jeu de grand hasard,
On peut perdre le nord et plus souvent la tête,
À craindre le soleil on glane le blizzard,
Une fin glorieuse, un triomphe d’esthète.
L’Autre Monde dira le grand réchauffement,
Avant de libérer l’ultime esclaffement.
Recueil inédit « Désolé Monsieur
