Régina Augusto – Grand-père !

Assis dans l’escalier où je l’ai retrouvé
J’ai vu mon père pleurer d’un air émerveillé,
Il tenait contre lui sa petite fille chérie
Petite Nathalie qui est née aujourd’hui.

Ses cheveux noirs bleutés et son nez retroussé
Ses doux yeux bleu foncé semblaient le regarder,
Sa petite main serrée dans la paume du pépé
Était le lien sacré unissant les années.

Et cet homme au grand cœur laissait couler ses pleurs
Dans son âme le bonheur créait tant de douceur,
L’enfant de son enfant le faisait rayonnant
Il était tout tremblant et riait en pleurant.

Je n’ai rien pu lui dire je n’ai pu que sourire
L’enfant eut un soupir avant de s’endormir,
Dans les bras de mon père c’était comme une lumière
Éclairant le mystère de l’amour d’un grand-père.

C’était une victoire, là sur sa propre histoire
Maintenant il peut croire et emplir sa mémoire,
Et cette vie nouvelle portera l’étincelle
D’une vie bien plus belle, c’est comme être éternel.

L’enfant de son aînée tout contre lui serrée
Il descend l’escalier enfin rasséréné,
Mon père me dit alors, « vois l’avenir s’endort
Il est fragile encore mais deviendras trésor. »