Il me faudrait écrire encore et encore…
Il me faudrait plonger dans le gouffre de ma peau après avoir soulevé les écailles de la raison
avec un scalpel fabriqué par un Artisan non référencé au registre du commerce
puis tenter de lire les soubresauts des muscles dans leurs déchirures internes.
Il me faudra m’extirper de la cage de la chair,
de la transpiration de la nuit pour déchiffrer les messages silencieux du corps,
la face cachée des étoiles ;
pourquoi j’ai le cœur qui se ronge les ongles,
pourquoi plus j’aime et plus je m’abyme.
Il me faudra arrêter de chercher mon ordonnance dans ce qui a été écrit et si je ne trouve pas résilience dans cette archéologie,
si je ne sais toujours pas qui de la branche ou de l’oiseau…
je ferai des infidélités à la racine carrée de mes amours lunaires…
Que peut-on apprendre à l’abri du danger…
Un orage sous la neige
