Quand la dernière lampe sera éteinte
quand le dernier feu
laissera libre la terre
je sifflerai avec les oiseaux
je jetterai au vent
mon dernier souffle
avant je souhaiterai une joie indécente
aux abeilles et au vin doux
aux océans et aux épaules nues
mais qu’on m’amène là
où je suis née
sur la sablière de la Chaumellerie
me saouler des eaux du Cher
à faire l’amour
avec les anguilles
mes genoux ne seront plus lacérés
par les roseaux
mes chairs seront mortes
mais au delà des anges
vous me m’aurez pas lâché la main
oh mes enfants ne soyez pas meurtris
j’imagine une mort douce
serrez moi
avant mon départ dans l’espace
surtout ne pleurez pas
je vous ai tout donné
mes forces pour aimer la vie
Le Dix Vins Blog littéraire poétique et cultivant 