Le lointain est venu s’écraser ici
aux heures sensibles et roses
Le lointain si proche le lointain échoué
fendu bouche ouverte.
le libre à bout de souffle qui continue de battre
S’affranchir des limites, des frontières
défaire les corsets, les colliers étrangleurs
défaire les coutures, arracher ce qui retient
briser la laisse, cracher le venin de la parole
ce qui enferme à ce qui tue.
entailles au désir, les yeux levés
ta place est partout là où tu aimes, là où tu souffres
Le lointain est venu nous secouer,
dire le poème du courage d’autres.
« Nous sommes debout
outragés, recroquevillés
même morts
nous sommes debout »
