Alors je me suis tu et je me suis enfui, en moi, pas loin, juste à côté, à vos côtés, mais là où vous ne regardez pas, ne regardez plus. Je me suis rencontré tant de fois déjà perdu dans votre absence, errant dans ce grand néant ou rien, pas même un éclat de vous, ne brillait sur mon chemin. Il n’y a pas de fond, pas de but, pas de source ; les portes vers hier sont désormais closes et les chemins vers demain enroncés de promesses non tenues. Il n’y a que des rencontres, des hasards vertueux, des désobéissances, des errances mais au grand soleil des autres. On erre en soi mais toujours à l’ombre, voilà. Le temps qui passe pour soi n’est qu’une hésitation pas une méditation. Le temps passé à se chercher est un gaspillage d’amour.
