Pourquoi devrais-je aimer ?
Pourquoi devrais-je aimer ce monde pitoyable ?
Tel un fauve j’avance et scrute l’infernal,
Je ne vois rien de beau, je ne vois que la haine ;
Pourquoi devrais-je aimer ?
Vers quel piteux ailleurs crois-tu voir un passage ?
Je suis le farfadet,
Je joue un simulacre,
Fuis ô petite fleur !
Vers quel piteux ailleurs crois-tu voir un passage ?
On ne bouscule pas,
On ne bouscule pas du sort le fameux ordre,
Toujours prioritaire un brave ou le gentil,
L’ordure aura son tour, plus tard, plus tard peut-être…
On ne bouscule pas !
Je ne vois rien de bon dans ce mal qui nous crève,
Le glauque et le malsain,
La victoire écoeurante
De l’infâme laideur ;
Je ne vois rien de bon dans ce mal qui nous crève.
Existe-t-il un juge ?
Existe -t-il un juge, un mercenaire, un fou
Qui dira haut et fort que l’injustice est morte,
Et que l’homme demain vivra sain et serein ?
Existe-t-il un juge ?
Pourquoi devrais-je aimer ?
Pourquoi devrais-je aimer ce monde pitoyable ?
Tel un fauve j’avance et scrute l’infernal,
Je ne vois rien de beau, je ne vois que la haine ;
Pourquoi devrais-je aimer ?
« So Sorry, Sir »
