Célia au pays des rêves, un conte de Marie-Cécile Bacquaert

Ch4

Le soir venait de tomber, Célia ouvrit tout grand la fenêtre, le ciel était étoilé et éclairé par la lune qui ce soir était ronde.
Célia se rappela la promesse de la fée des souhaits.
La magie opéra car elle avait un coeur pur, elle tourna son regard vers le ciel, une étoile se mit à briller de plus en plus fort, la petite fille eut un sourire.
– Maman est-ce toi, cette lumière que j’aperçois ?
– Oui mon ange, je sais que je te manque tellement, je vais chanter pour toi à présent
Alors dans le ciel, on entendit la voix angélique de cette maman qui venait bercer son enfant.
Célia n’en croyait pas ses yeux, une larme de bonheur coulait de sa joue vers son coeur ; la petite fille souriait pourtant, touchée par la tendresse de cette maman qu’elle aimait tant.
Ce rituel était celui qu’elle vivait tous les soirs lorsque sa maman était encore sur terre.
Elle lui racontait une histoire, puis l’endormait en lui chantant toujours la même berceuse, enfin elle serrait Célia très fort contre son coeur et l’embrassait doucement.
Célia envoya à sa maman un bisou volant. Elle sentit en retour celui de sa maman ; seul un coeur pur pouvait vivre la magie de ce moment.
Elle lui fit un signe au revoir de la main, et lui cria :

– maman, je t’aime on se retrouve demain !
– Oui mon coeur, lui répondit sa maman, je veille chaque jour sur toi, je suis auprès de toi.
Célia referma la fenêtre et se coucha le coeur heureux, puis dans son lit pris son livre magique.
Elle retrouva les trois fées, celle du bonheur, celle des fleurs, celles des souhaits.
Elle les remercia de tout son coeur et les serra toutes trois très fort, mais déjà un autre chemin attira son regard, y avait-il une nouvelle fée qu’elle croiserait ce soir au hasard des pages de son livre d’histoires ?

Ch5

Célia avait rencontré la fée du bonheur, la fée des fleurs et la fée des souhaits. Chaque soir, elle ouvrait grand la fenêtre et sa maman pour elle chantait. Puis elle se couchait et lisait son livre d’histoires. Quand ses paupières devenaient trop lourdes, elle partait vers le pays des rêves. Attirée par un chemin qui la menait vers la forêt, elle écoutait les oiseaux qui gazouillaient.
Cette forêt était particulière, c’était une forêt d’amour, un jour un peintre lui donna la vie : il peignait les forêts comme personne ! C’était un bonheur de se promener dans ses forêts il y avait toujours un chemin et c’est celui qu’emprunta Célia ce soir-là se laissant guider par cette forêt enchantée.
Le peintre de la forêt avait tous les pouvoirs. Parfois il faisait naître des émotions tellement fortes que ses arbres alors avaient un tronc blanc, ils ouvraient grand leurs branches et étaient couverts de feuilles de couleurs tendres. C’est qu’il voulait semer la tendresse et il le faisait avec tellement d’adresse. Parfois sa forêt devenait onirique et l’on aurait cru traverser un grimoire magique.
d’autres fois encore les arbres se serraient dans les bras l’un de l’autre, ils s’aimaient tendrement, formant une arche de bonheur dans sa forêt de coeur.
Mais il pouvait encore aller plus loin, grâce à son pinceau magicien. Il pouvait vous emmener dans la forêt, là où la rivière serpentait. Ou dans des lieux auxquels on n’aurait jamais penser qu’ils puissent exister. Sans cesse il surprenait !
Célia écarquillait les yeux, tellement cet endroit était fabuleux. Elle se rappela de la fée du bonheur, de la fée des fleurs et de la fée des souhaits, et voilà que désormais elle connaissait un peintre magicien qui t’invitait toujours sur ses chemins.
Dans la forêt, le peintre avait dessinait un petit pont de bois enjambant la rivière, et menant vers un autre chemin. Sur sa rivière, des nymphéas et tout le long du cours d’eau roseaux et buissons fleuris se succédaient.
Célia en était ravie, elle cueillit un beau bouquet de fleurs pour poser auprès de la photo de sa maman,. Elle savait que le peintre comprendrait et qu’il ne lui en voudrait pas de cueillir ses fleurs.
Les arbres étaient merveilleux, on les sentait tellement heureux. Célia s’approcha d’un arbre à l’aura couleur soleil, l’entoura de ses bras puis doucement lui murmura

– arbre de lumière connais-tu celui qui t’a donné la vie ? « 
– C’est un magicien, et sa baguette magique est un pinceau… »
– Waouh, je n’ai jamais rien vu de plus joli, crois- tu qu’il va accepter que je reste un peu dans sa forêt avec lui ? Demanda Célia.

Ch6

La rencontre avec le peintre magicien avait rendu heureuse la petite fille, elle avait senti combien la forêt était importante pour lui. Accompagnée par la fée du bonheur, elle en parcourait le chemin, toutes deux marchaient main dans la main.
Le ciel d’un bleu pur n’était troublé que par quelques nuages laiteux qui s’étiraient au-dessus de cette forêt des jours heureux.
Au loin coulait une cascade, on entendait sa douce sérénade ; c’est que la forêt était un sanctuaire à ciel ouvert et le soleil en grand roi y jetait ses faisceaux de lumière : tout resplendissait ! Célia se baladait le coeur guilleret.
Les arbres étaient nombreux, tantôt pin sylvestre, tantôt hêtre, tantôt chêne, tous rois de la forêt.
En chemin, ils trouvèrent un banc et c’est là qu’à la fée du bonheur Célia parla tendrement de sa maman.
-Vous êtes mes fées de coeur toi, la fée du bonheur, la fée des fleurs et la fée des souhaits mais ce peintre magicien je ne l’oublierai jamais. On n’oublie jamais celui qui te fait découvrir tant de beauté…je n’oublierai jamais cette forêt. Une forêt d’amour ou j’aimerai revenir chaque jour me promener. Ses arbres sont fantastiques, magiques ! J’ai envie de découvrir chaque arbre de sa forêt. Fée, je vais te livrer un secret, dans mon coeur je les ai ancrés pour pouvoir les dessiner et le soir venu, ouvrant grand la fenêtre pour apercevoir ma maman, je lui ferai découvrir par mon dessin cette forêt que j’aime tant. J’aimerai dessiner toutes les âmes de cette forêt. Peut-être me feraient-elles découvrir un autre chemin, de leur lumière, elles m’éclaireraient et me guideraient, ainsi je ne me perdrais jamais. Reste encore avec moi, fée, et allons découvrir tous ces jolis endroits, dit Célia.
Le vent un peu coquin soulevait sa longue chevelure : cette forêt la rendait vraiment heureuse.
Elle courut au bord de l’eau où l’âme des arbres se reflétaient. Leurs branches et leur feuillage peignaient le plus jolis des tableaux.
– Dis connais-tu ce peintre magicien, l’as-tu déjà rencontré en chemin ?
– Je vais te dire ce que je sais de lui : c’est qu’il fait de chaque arbre et chaque forêt un vrai Paradis.
Célia sourit elle s’était fait dans le coeur un nouvel ami, elle lui dessinerait pour le remercier un joli dessin, et lui écrirait quelques mots.
« Merci à toi, le peintre magicien je reviendrai souvent me balader sur tes chemins. »
Et c’est à chaque fois, le coeur joyeux, qu’elle retournerait dans la forêt du peintre aux arbres majestueux…
Il était tard, elle referma son livre. Demain serait un autre jour, trouverait-elle une nouvelle fée dans cette forêt d’amour ?

Ch7

Ce soir là, Célia voulut emprunter un nouveau chemin, cette nuit quelle fée découvrirait -elle ?
Elle avait rencontré la fée du bonheur, la fée des fleurs, la fée des souhaits et ce pinceau magique qui peignait des forêts d’amour. Elle avait, plusieurs soirs durant poursuivi son chemin tout en restant dans sa forêt et y avait découvert des arbres particuliers dont les cimes étaient couleurs des sentiments ; des arbres qui se prenaient dans les bras, comme sa maman le faisait autrefois…

Elle avait maintenant son rituel, elle ouvrait grand la fenêtre et tournait son regard vers le ciel, une étoile brillait tellement fort, qu’elle la reconnaissait aussitôt, la fée des souhaits avait exaucé son vœux et lorsqu’elle tournait son coeur pur vers les étoiles, elle pouvait entendre la voix de sa maman qui pour elle chantait tendrement…
Elle ressentait ensuite le tendre bisou qui venait se poser sur sa joue et en renvoyait à sa maman en lui criant « au revoir maman à demain… »
Puis elle rejoignait son lit le coeur serein, prenait son livre magique et se plongeait dans une nouvelle histoire jusqu’à ce que ses paupières lourdes ne finissent par l’emmener au pays des rêves merveilleux.
Elle savait que dans la forêt d’amour, elle rencontrerait des chemins de lumière, on lui avait expliqué que ce peintre magicien en glissait parfois sur ses chemins…
Les chemins étaient alors baignés par des halos de lumière ou bien encore, parsemés tantôt de fleurs, posées sur un tronc, dans la cime d’un arbre….
Comme à son habitude Célia se promenait dans sa forêt d’amour, elle aperçut au loin, une jolie dame. Une fleur était glissée dans ses cheveux mais ce n’était ni la fée des fleurs, celle du bonheur, et pas non plus celle la fée des souhaits. Une chose était certaine à chacun de ses pas le chemin s’illuminait.
La petite fille s’approcha de la jolie dame à la fleur :

– Bonjour qui es-tu ? Je ne te connais pas ? Es-tu un ange du ciel … non tu n’as pas tes ailes ? Moi je m’appelle Célia, j’ai déjà trois fées et ma maman qui veille sur moi et toi … »

– Moi je suis la fée des lumières, celle qui éclaire les cœurs et répand l’amour sur terre, celui qui me reçoit à jamais ressentira le bonheur dans son coeur.
– Alors, tu es toi aussi une fée du bonheur, ou alors une fée d’amour puisque tu le répands partout… »
La fée lumière lui sourit et déposa un peu de lumière entre les mains de l’enfant. Célia pris tout doucement cette lumière et sourit de bonheur : elle ressentait soudain dans son coeur tellement d’amour qu’elle voulait le partager à son tour et dit à la fée.
– Je serai une petite lumière dans la vie de mes ami(e)s désormais, je penserai chaque jour à toi, dès que je verrai quelqu’un heureux sur mon chemin, je saurai qu’il ne sera jamais plus seul et qu’il sèmera à son tour la lumière d’amour.
Ainsi Célia deviendrait une fée lumière puisqu’elle aussi ferait de chaque jour, un jour meilleur sur terre…
Le matin suivant à son réveil, la petite fille ressentit en elle la chaleur de cette lumière d’amour qui ne la quitterai plus jamais. Déjà un nouveau soir s’annonçait où ira-t-elle et qui croiserait-elle en chemin au hasard des pages de livre d’histoires……

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