La nuit blanche et vaste, partout. La neige. Etendue rayonnante.
Puissante comme le temps
Aura
Silence – douceur…
Grand air, soudain plus léger et plus alerte,
Moins que jamais apprivoisé …
Dans le froid, la peau frissonne, le corps en ailes d’oiseaux, et, dans la rigueur à ciel ouvert, le vif à éveiller tous les sens…
Silence présence …
Partout.
Les flocons touchent un instant le visage, presque légers comme transparence, des baisers d’enfant.
La peau, comme si c’était la première fois s’étonne et répond de chaleur tout aussitôt … L’air, l’infini de l’air …
Au creux des mains les petits diamants clairs, fragments éphémères d’une géométrie parfaite…
De quelque part dans la vie de la chair, jaillit la joie de la neige à foison et les frimousses gourmandes et débonnaires des bonhommes de neige, franc droits dans la lumière !
Tout autour, l’horizon, l’espace du dedans s’ouvre, retrouve la profondeur, reliée, à ciel ouverte. Grotte d’échos
Quelle vie s’anime … avec elle, se réanime …
Etrangère Familière …
Un pas et puis un autre. Sous mes pieds la neige craquette, croustille, craquepuite,. Ensuite voilà qu’elle ouate, moelleuse et ferme, bavarde, elle et mes pieds s’en racontent comme deux copains qui se retrouvent après si longtemps …
Je relève le nez, bien haut, la tête me tourne de tant de beauté, et tourbillonne en cascade la valse des flocons,
Puis, imperceptible soudain … Fugitive renouvelée …
Tout doux, les pas …
Danse douce, danse vive…
On ne peut pas faire avec elle comme si elle n’était pas là. Elle est.
Prégnance.
Chaque instant, chaque passage, chaque souffle
Elle tombe ? Elle tombe mais elle me porte.
Instant multiplié
Un peu du ciel qu’elle nous dépose …
Dunes ouatées,
Magistralement silencieuses … Planète Terre insoupçonnée …
Planète Miracle …
Aura
La nuit blanche et vaste, partout. Etendue rayonnante. Presque fragile.