Sans jamais s’arrêter, le vent souffle et il passe,
Sans que jamais l’on puisse apercevoir sa face.
Il souffle quand il veut et passe avec dédain ;
Il souffle où il veut et poursuit son chemin.
Jamais on n’aura su de quel lieu il provient,
Et l’on ne saurait dire en quel lieu il parvient.
Pour tout entendement le vent est un mystère,
Entre autres énigmes qui abondent la terre.
Je suis pareil au vent, dédaigneux et furtif,
J’agis toujours d’un air lointain et fugitif,
Jaloux d’une liberté que je veux préserver,
J’accours et je passe sans jamais m’arrêter.
Pareil à l’habitude, un jour, dans l’avenue,
Je me laissais aller lorsque je t’ai connue,
Sans vouloir accorder une quelconque importance
A cet événement, j’ai feint l’indifférence.
Comme à l’accoutumée, me riant du destin,
J’ai voulu me soustraire à ton regard câlin,
Poursuivre mon chemin vers les cimes éthérées,
Qui dans la vie d’Ascète m’ont toujours attiré.
J’ai voulu repartir, mais mon cœur a failli;
Subjugué par tes charmes, alors, il m’a trahi.
Dès que je pense à toi, il bat la chamade,
C’est comme si en mon sein je portais une tornade
Il me semble bien que mon cœur est en folie
Seule toi peut adoucir ce lutin en furie
Viens sans tarder Léa, pose ta main sur mon cœur,
Comme par enchantement, cessera sa fureur ;
Qui n’est autre chose que le désir de t’avoir,
De pouvoir te garder pour lui quand vient le soir.
« Quête Solitaire », l’Harmattan
