Ludovic Richard – Minot, j’me suis noyé,

Minot, j’me suis noyé,
Plus tard,
J’me suis flingué…
Et je suis toujours là,
À semer quelques vers pour faire rire les étoiles…
Tu n’as pas voulu d’moi…
À ta santé salope !
Maint’nant j’t’ai dans la peau,
Tatouée dans le dos.
J’crèverai plus jamais !
Tu n’as pas voulu d’moi,
Alors j’ai cherché
Le rêve et le repos dans des petits sachets…
J’crèverai plus jamais,
Car j’ai pris de l’avance
Sur l’ironie du sort…
Sur la fatalité !
Il n’est plus un soupir qui puisse m’emporter,
Même pas un sourire où j’pourrais disparaître…
Je ne ressens plus rien de facile à omettre
Et ne suis que les mots d’un chef-d’œuvre avorté.
À ta santé salope !
Bises d’un misanthrope affable et inspiré
Qu’a cessé d’espérer…
La nuit m’a dévoré,
La nuit m’a déchiré…
Elle m’a trop aimé…
Alors ?
Alors j’l’ai épousé !

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