C’est avec bonheur que le blog met en ligne ce conte merveilleux pour petits et grands, écrit par Marie-Cécile Bacquaert, auteure et poétesse. Marie-Cécile collabore au Dix vins blog depuis quelques temps (mise à l’honneur en novembre 2022 avec une douzaine de poèmes mise en ligne) et vous offre donc à découvrir ce joli conte au Pays des Rêves… A lire chaque mercredi de mars
Ch1

Les livres peuvent parfois réserver des surprises, tel des grimoires, ils avaient ce pouvoir.
Le soir avant de s’endormir Célia ouvrait tout grand le sien et elle partait dans de jolies aventures.
Après quelques formules magiques, elle était transportée dans un univers onirique, était-elle occupée à rêver… ? Les escaliers étaient des livres qu’il lui fallait escalader, un chemin de lumière au loin l’invitait,
Un vieux manoir, dans un magnifique écrin de forêt… qui habitait cet endroit fantastique ?
Les arbres étaient majestueux, et le chemin de lumière rendait heureux.
Célia ne savait où poser les yeux, un papillon se posa sur sa main. Il voltigeait de fleur en fleur, elles étaient de toutes les couleurs. Elle en cueillit une en passant et la glissa dans ses longs cheveux ébène, rehaussant ainsi son teint de porcelaine, ses yeux couleur pervenche et ses lèvres étaient couleur fraises des bois.
Les cimes des arbres dansaient, bercés par le souffle du vent qui soulevait les cheveux de Célia en passant.
Était-elle occupée à rêver ? …Elle croisa, des lapins, des oiseaux, des abeilles, des escargots…Elle avait le visage souriant et gardait surtout toute l’innocence d’un Coeur d’enfant.
Entre les arbres coulait une rivière, au bord de laquelle une jeune fille chantait, Célia était tellement jolie qu’elle repéra très vite la petite fille…
– Approche, viens t’asseoir près de moi qui es-tu ?
– je m’appelle Célia, j’étais dans mon lit, j’ai ouvert mon livre d’histoire, et me voici ici comme par magie. J’ai aperçu ce chemin de lumière, j’ai gravi l’escalier fait de livres, suis-je dans un rêve ? Ai-je traversé un grimoire, ai-je j’ai franchi les pages de mon livre d’images ? Demanda Celia en acceptant l’invitation de la jeune femme et s’assit à côté d’elle tout au bord de l’eau.
– Et toi es-tu une princesse ou une fée ? Raconte-moi qui tu es ? Interrogea-t-elle
– Je suis la fée du bonheur, celle qui chaque fois que tu franchiras les pages de ton livre sera là pour toi
Célia sourit sa nouvelle amie était tellement jolie.
– Qui habite le manoir qui se trouve dans mon livre d’histoire ?
– La fée des fleurs, derrière ce manoir se trouve un jardin de roses de toutes les senteurs, veux-tu qu’on aille le découvrir… ? Prends ma main je vais t’y emmener avec plaisir. »
Et elles partirent toutes deux vers le jardin de la fée des fleurs. Le vent répandait sur leur chemin toutes les subtiles senteurs des fleurs….
Ch2

Célia avait hâte de retrouver la fée des fleurs, la fée du bonheur, l’accompagnerait. Elle lui avait dit : « prends ma main, je vais t’y emmener avec plaisir. »
Elles arrivèrent toutes deux à la porte du manoir. Elles frappèrent trois coups, elles entendaient chanter : de douces envolées de notes parfumées, arrivaient jusqu’à elles.
– Qui est là ? Demanda la voix en entendant toquer à la porte.
– C’est moi, ta voisine la fée du bonheur, Je suis avec Célia, une jolie petite fille ; je voulais lui faire découvrir tes jolis massifs de fleurs.
La porte s’entrouvrit et Célia découvrit une vieille dame aux cheveux gris, ses cheveux gris étaient nattés et elle y avait noué deux jolis rubans bleus.
– Bonjour, lui dit Célia, tu me fais penser à ma grand-maman. Et elle se rua dans ses bras instinctivement.
La fée des fleurs caressa sa joue et déposa tendrement sur son front un bisou, Célia lui rendit son bisou l’étreignant avec beaucoup d’amour.
-Venez entrez donc, j’allais boire une tasse de thé, voulez-vous m’accompagner, j’ai aussi quelques gâteaux secs et du chocolat, veux-tu un chocolat chaud pour toi Célia ?
La petite fille n’en crut pas ses yeux, l’intérieur était cosy et merveilleux. Il y avait des fleurs partout et sur un coussin elle entendit ronronner un matou et ne résista pas à l’envie de le caresser, le matou ronronna de plus belle aujourd’hui c’était fête, il était caressé par une demoiselle !
Un peu plus loin, elle entendit chanter des oiseaux, il y en avait de toutes les couleurs et leur douce mélodie s’ancrait dans le Coeur.
Après avoir partagé le thé, la fée des fleurs les invita à la suivre jusqu’à la roseraie, des roses de toutes les couleurs formaient une douce harmonie de coeur.
– Sais-tu pour qui elles sont ? Demanda la fée, on vient m’en chercher pour confectionner les bouquets des mariées, parfois celles-ci en ornent aussi leur voile de dentelle pour ce jour merveilleux, où s’unissent les amoureux. Alors pour me remercier, ils vont déposer leur bouquet à la chapelle abandonnée et m’envoie leur portrait.
Au loin, on entendait une cascade, l’eau coulait bordée par des fleurs, celui ou celle qui s’en approchait entendait les haliades et les naïades chanter. Celise sentait attirée par la douceur de ces voix cristallines, elle s’en rapprocha pas à pas, c’était un spectacle magnifique : haliades et naïades coiffées de couronnes de fleurs aux douces senteurs, sous l’eau de la cascade, dansaient. Ce jardin était décidément merveilleux ! La fée du bonheur avait raison, la fée des fleurs cultivait chacune d’elle avec passion, elle les arrosait tendrement parfois même en chantonnant.
C’est alors que Célia eu le regard attiré par une arche : un chemin semblait s’en détachait, où menait-il ? Elle appela la fée des fleurs et la fée du bonheur et leur demanda : » il est joli ce chemin tu le connais, jusqu’où va-t-il, dites-le-moi. «
Les deux fées répondirent en Coeur: » chez la fée des souhaits, peux-tu qu’on t’y accompagne ? »
Célia sourit décidément, tout ça était merveilleux : la petite fille avait le cœur joyeux.
Ch 3

Célia poursuivait son chemin. Elle avait passé l’arche dont la lumière l’attirait au loin, et elle avait rencontré, la fée du bonheur et la fée des fleurs.
Elle cheminait avec joie, sur la route du bonheur.
Les deux fées l’accompagnaient, tel était leur souhait.
Peut-on résister à un chemin de lumière, surtout quand il éveille la curiosité d’une petite fille…
C’était le coeur heureux qu’elle se promenait avec elles.
Ce chemin était féerique, magique, magnifique ! était-ce le chemin des âmes, pour qu’il soit aussi poétique ?
Elle empruntait un chemin puis un autre chemin, et voyageait le cœur serein.
Au loin, elle apercevait des arches lumineuses, était-ce le Paradis ?
Cela pouvait être le royaume des anges aussi, c’était tellement attrayant :
les nuages voyageaient dans le ciel, étaient-ils transpercés par le soleil.
Où étais-ce un chemin de lumière spirituelle ?
C’était tellement paisible, les deux fées lui avaient dit qu’elle allait rencontrer la fée des souhaits,
Elle la découvrirait certainement près du vieux sage, qu’on appelle désormais l’arbre à souhaits.
Était-elle réellement une fée ? Ou une âme qui veillait sur l’arbre qu’elle aimait tant ?
Plus elle avançait, plus la lumière devenait intense et lui réchauffait le cœur, ce qui lui donnait un sentiment de bonheur….
Bientôt elle approcha de l’arbre à la merveilleuse aura, il était baigné par la lumière, elle aperçut quelqu’un à ses côtés.
– Bonjour, je m’appelle Célia, qui cherches-tu ? «
– la fée des souhaits, celle qui peut tout exaucer. »
-Je suis la fée des souhaits et également l’âme de mon arbre bien-aimé, que puis-je faire pour toi ?
– Ma maman me manque tellement, tu peux vraiment réaliser tous Les souhaits ? Ma maman est au ciel, quand elle était sur terre, elle me lisait chaque soir une histoire, puis de sa douce voix me chantait une berceuse. Crois-tu qu’elle puisse du ciel me faire encore entendre sa voix, veille-t-elle de là-haut tendrement sur moi ?
La fée du bonheur et la fée des fleurs restèrent sans voix, elles avaient le cœur en émoi.
– Célia une maman n’oublie jamais son enfant, peut-être dans ton sommeil te parle-t-elle tout doucement.
Célia sourit :
– Parfois je la ressens, je sens qu’elle m’enveloppe de ses bras, me serre contre elle.
-Chaque soir avant de t’endormir regarde les étoiles dans le ciel, écoute ouvre ton cœur, tu entendras ta maman chanter pour toi, lui dit émue la fée des souhaits.
Célia se jeta dans ses bras, elle était tellement heureuse !
A suivre