Ce n’est pas le moindre des paradoxes : on veut faire bosser les gens plus longtemps à l’heure où l’intelligence artificielle est en train de remplacer les humains. Vite, un revenu universel ! Et tant pis pour les tenants du » Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » !
Le FN sur la réforme des retraites : il faudrait que nos dirigeants écoutent la rue. Et surtout qu’ils tendent bien l’oreille pour capter le silence assourdissant des militants du parti facho.
-FN toujours : dans le genre » j’ai tout compris aux relations internationales » : Soeur du Coeur de Marine (propos tenus le 13 février 2022) : » Il est d’usage de dire que Vladimir Poutine est anti-occidental. Je crois que c’est faux … « . Ah bon?
Sur le même sujet : Mélenchon, le 10 février de la même année : Il répondait à la question » C’est Poutine, l’agresseur ? » Réponse : » Ben, évidemment. Pourquoi ? Parce que les États-Unis d’Amérique (précision nécessaire : sinon on aurait pu se demander de quels États-Unis il parlait) n’arrivent pas à stabiliser leur position internationale. La vérité vraie, pure et simple, c’est que les États-Unis d’Amérique (encore ?) ont décidé d’annexer dans l’OTAN l’Ukraine et que la Russie se sent humiliée, menacée … » C’est sûr, et puis l’OTAN passe son temps à attaquer (qui a-t-elle déjà attaqué, au fait : des noms, des noms …). Du reste, c’est même parce qu’elle se sentait humiliée et menacée que la Russie a bombardé Alep. Et c’est pour les mêmes raisons qu’elle arrache des milliers de gosses aux néo-nazis de Kiev afin de leur apprendre les valeurs démocratiques au sein de familles moscovites.
-Il y a deux sortes de journalistes : les connards comme Elkabbach, invité il y a quelque temps dans » C politique » (j’en ai parlé) et ceux qui vous réconcilient avec l’humanité : le dimanche 19 février, Florence Aubenas participait à la même émission. Devenue célèbre lors de sa détention en Irak en 2005, elle a fait récemment plusieurs séjours en Ukraine et en parle avec une intelligence et une honnêteté qui forcent l’admiration. Elle ne nie pas le fait qu’il y ait au pays de Zelensky deux tendances : les pro-Russes et les anti. Mais, selon elle, il y aurait une sorte d’Union Sacrée (et ce malgré les référendums bidons organisés en Crimée et dans le Donbass). Du reste, le parallèle avec 14-18 ne s’arrête pas là. C’est également une guerre de position, une guerre de tranchées : je te reprends cinquante mètres, puis je les perds à nouveau. Sauf que là, il y a un agresseur (un humilié, dirait l’autre) et un agressé. Au temps des poilus, on ne sait pas trop qui, des Français ou des Allemands, avait décidé de foutre sur la gueule des autres par pioupious interposés. Lesdits appelés se moquaient bien de la revanche de 70.
Autre point abordé dans la même émission : on s’étonne que la population russe semble unie derrière le mec du Kremlin mais, si l’on se réfère, cette fois, à l’autre guerre mondiale, quels Allemands s’opposaient ouvertement au Führer ? Il y a eu les attentats, ratés, perpétrés par des gradés de la Wehrmacht et aussi les quelques étudiants de « La Rose Blanche », avec, à leur tête Hans Scholl et sa frangine Sophie, qui espéraient provoquer une lame de fond dans la population du Reich et qui ont été guillotinés dans l’indifférence générale. Comme en Russie, un certain nombre d’Allemands (pas seulement des Juifs mais des écrivains comme l’Autrichien Stefan Zweig et le Berlinois Kurt Tucholsky, par ailleurs juif : tous les deux se sont suicidés). Les autres attendaient, plus ou moins consentants, que ça se passe.
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