Mohamed AMARA – Qui est premier la nuit ou le jour ?

Qui est premier la nuit ou le jour ?
Qui est pour le jour qui révèle notre amour?
Qui est pour la nuit qui cache nos étreintes?
Laissons ailleurs nos contraintes
Posons-nous les bonnes questions
Sans perdre la raison
Est-ce le jour qui chasse la nuit?
Où c’est la nuit qui pousse le jour hors du lit?
Quand la nuit s’en va c’est pour donner naissance au jour?
Ou c’est le jour qui met la nuit en dehors de son parcours?
Qui est l’important la lune ou le soleil?
Ou cela reste pareil?
Le soleil illumine t-il la lune pour signaler sa présence dans la pénombre?
Ou la lune qui profite du soleil pour exposer son sourire dans la nuit qui tombe?
C’est le soleil qui impose le jour pour faire disparaître la lune?
Ou la lune qui s’incruste dans la nuit pour faire oublier le soleil?
Et moi dans tout ça
Ai-je besoin de toi?
C’est toi qui peinturlures ma vie de ta tendresse?
Ou c’est moi qui tombe dans mon enfance et ses maladresses?
Sans toi je n’aurais pas la lueur de la lune dans la nuit sombre?
Ou c’est moi qui ne sais pas me défaire de ce qui m’encombre?
C’est toi qui de ton sourire éclair mon existence?
Ou c’est moi qui perds toute brillance en ton absence?
Quand tu n’es pas là je ne suis plus le phare qui montre le récif?
Ou c’est moi qui éteins mon âme de ses ambitions chétives?
Quel est le plus beau verbe au monde?
Quel est ce mot qui est l’espoir de toutes les chansons sur les ondes?
Quel est ce verbe qui fait que je t’aime?
Quel est ce mot qui remplit l’univers en ta présence?
Et donne de l’arborescence à l’éloquence
Tu as sûrement deviné
Le verbe aimé
Le divin nous l’a enseigné
Oh! Ma bien-aimée
L’éternité ne peut contenir ce verbe en soit
Tel que mon cœur le conçoit et le reçois
Je te vois vivre devant moi
Tu es ma reine
Tu t’ai accaparé mes sentiments oh! Ma souveraine
J’entends ta voix à travers le vent
Qui me frôle de ses ondulations
Malgré la souffrance qui nous entoure
Malgré le désespoir qui envahit les contours
D’un monde qui se rétrécit
Et d’une humanité qui perd son empathie
Je me retiens à la vie
Dans l’espoir de te retrouver sur un chemin, un parcours
Ou juste à un détour
À bientôt, peut-être un jour !