Merci à Nicole Milhac pour cette belle découverte
O ladrão de pão

Vou passar-vos a história do ladrão de pão, que um gato me contou.
Primeiro quero dizer-vos que não foi uma tarefa fácil aprender a fala gestual do felino; por exemplo, quando o gato arreganhava as unhas e abria a boca e mostrava os dentes incisivos e poteagudos, era sinal de descordância; quando abanava a cauda freneticamente, era outro sinal, de nervosismo; quando fixava os seus olhos nos do interlocutor, queria dizer concordância e serenidade. Depois que aprendi o mínimo da linguagem do gato, pedir-lhe que começasse a história; ele rosnou e começou: num país chamado Zambique, havia pessoas que roubavam pão; pessoas? Perguntei.
Sim! Pessoas, a população sempre acusava os ratos, e que os gatos nada faziam para caçar os ratos, logo, especulavam que havia conivência.
Abanei a cabeça como forma de concordância. O gato mudou de posição e prosseguiu; antigamente, tudo era de todos. Ninguém era dono da terra e a água não pertencia a ninguém. Hoje, cada pedaço de terra tem um dono e cada nascente de água pertence a alguém. Quem foi que deu? O gato olhou-me nos olhos, como quem espera uma resposta.
Eu não fui… Balbucionei desajeitado.
Não foi ninguém. Respondeu o gato mexendo a cauda freneticamente, os espertalhões, no princípio apropriaram-se das coisas e inventaram a justiça e a polícia.
Para quê, abri os braços num gesto interrogativo.
O gato estendeu as patas dianteiras, com as unhas de fora, como fazem os felinos quando prendem uma presa; para prender e processar os que vieram depois. Hoje, quem se apropriar das coisas, é processado pelo crime de apropriação indébita, por quê? Porque eles resolveram que as coisas lhes pertencessem…
Perguntem aos donos de uma faixa de terra, dos prédios numa avenida, dos carros perfilados nas garagens de luxuosas casas… Se ele sabe explicar porque razão aquilo tudo é dele…
Ora ! É fácil. Ele dirá que comprou. Respondi convicto.
Tomou conta ! Rosnou o gato.
Mais calmo continuou; depois que um pequeno grupo dividiu tudo entre si, é que fizeram os códigos. Então, passou a ser crime para outros, o que para eles era uma coisa natural…
Ó gato, pretendes reformar o mundo? Perguntei com dose de sarcasmo.
Tinha pensando nisso, mas depois compreendi que a humanidade não precisa do meu sacrifício. O número de infelizes avoluma-se assustadoramente… Os homens não precisam de nós… Curioso com a narrativa do gato, perguntei: como é o teu nome? Pirilampo. Respondeu. Precisam, pirilampo, mas não dependem: é por isso que vos olham com ternura. Mas não me explicou ainda, porquê a história do ladrão de pão? Egoísmo. Luta entre eles! Miséria! … É isso que caracteriza o ladrão de pão; é uma expressão metafórica; quando te tiram o emprego que te dá o pão, quando tiram o acesso à educação, quando tiram a liberdade de expressão, quando tiram o poder de compra, é por isso, que a população chama-lhes ladrão de pão. Concluiu o gato levantando-se.
Pois é. Há muita gente que não presta, espalhada por aí. Rematei.
Acha que fiz mal invadir a sua casa e contar-lhe esta história? Perguntou o gato. Não fez mal, porque eu sou de confiança, vai descansado amigo pirilampo, até a próxima.
Depedi-me na esperança de um dia ele contar-me outras histórias.

Le voleur de pain
Je vais vous conter l’histoire du voleur de pain, qu’un chat m’a raconté.
Tout d’abord, je veux vous dire que ce n’était pas une tâche facile que d’apprendre le langage félin : par exemple, lorsqu’un chat attrape ses ongles, ouvre sa bouche et montre ses incisives pointues c’est un signe de discorde s’il remue sa queue frénétiquement, c’est un signe de nervosité ; il fixe de ses yeux son interlocuteur, il montre son accord et sa sérénité.
Une fois que vous aurez appris le minimum de langue du chat, demandez-lui de commencer l’histoire. Il grogne alors et commence.
» Dans un pays appelé Zambique, les gens volaient du pain ;
– Les gens ? Ai-je demandé.
-Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Les gens, la population. On a toujours accusé les rats, et les chats qui ne faisaient rien pour chasser les rats, alors les humains ont spéculé et on dit qu’il y avait collusion.
J’ai secoué la tête comme une forme d’accord. Le chat a changé de position et a continué :
-Autrefois, tout appartenait à tout le monde. Personne ne possédait la terre et l’eau n’appartenait à personne. Aujourd’hui, chaque parcelle de terre a un propriétaire et chaque source d’eau appartient à quelqu’un. Qui vous l’a donné à vous les hommes ? Le chat m’a regardé dans les yeux, attendant une réponse.
-Je n’étais pas… Balbutiais-je maladroitement.
-Ce n’était pas n’importe qui, répondit le chat en remuant frénétiquement la queue, mais des gens intelligents ; au début ils se sont approprié des choses puis ont inventé la justice et la police.
-Pourquoi ? Demandai-je d’un ton interrogateur.
Le chat a étiré ses pattes avant griffes sorties, comme le font les chats lorsqu’ils piègent leurs proies :
-Mais pour piéger et poursuivre ceux qui sont venus après eux. Aujourd’hui, celui qui s’approprie des choses est poursuivi pour le crime de détournement, pourquoi ? Parce les gars intelligents ont décidé que ces choses leur appartenaient…Demandez aux propriétaires d’une bande de terre, de beaux bâtiments sur une avenue, de voitures de course parquées dans les garages de maisons luxueuses… s’ils peuvent expliquer pourquoi tout est à eux ? …
-C’est facile. Ils diront qu’ils les ont achetés, ai-je répondu avec conviction.
– Et vous avez pris le relais ! Voleurs de pain !
Le chat grogna, en colère, puis une fois calmé il continua :
-Ainsi, après qu’un petit groupe se soit tout partagé, tout approprié ils ont créé des codes et, ce qui pour eux était une chose naturelle et devenu un crime pour les autres, Voleurs de pain !
-Chat, avez-vous l’intention de réformer le monde ? Demandai-je avec une dose de sarcasme.
-J’y ai pensé, mais ensuite j’ai réalisé que l’humanité n’avait pas besoin de mon sacrifice. Le nombre de malheureux est effrayant… Les hommes n’ont pas besoin de nous.
-Oh que si, ils ont besoin de vous, luciole, mais ils ne dépendent pas de vous pour autant : c’est pourquoi ils vous regardent avec tendresse. Mais, dis-moi, tu ne m’as pas encore expliqué, pourquoi l’histoire du voleur de pain ? L’égoïsme. La lutte entre eux ! La misère !
-Le voleur de pain est un conte métaphorique : quand certains vous enlève le travail qui vous donne du pain, l’accès à l’éducation, quand ils vous privent de liberté d’expression et vous volent votre pouvoir d’achat, alors ceux-là, la population les appelle les voleurs de pain, termina Luciole en s’étirant et en quittant le confortable coussin sur lequel il était installé.
-C’est vrai, répondis-je, qu’il y a beaucoup de mauvaises personnes dans le monde.
-Penses-tu que j’ai eu tort de m’introduire dans ta maison et de te raconter cette histoire ? Me demanda -il sur le départ.
-Non, aucun souci, je suis digne de confiance, rassure-toi, mon ami, et à une prochaine fois.
D’après une traduction du web