On a pressé enfin tout le jus des miroirs
Le teint en a pâli dans sa nacre mouillée
Le reflet s’écoule
A rebours des aiguilles
Qui ne montrent plus rien que leurs pointes émoussées
Les images alors éparpillent l’offrande
Et les couleurs dépouillent un fond désemparé.
Je berce ce vin lourd
qui s’échine, s’écoute
aux lobes des oreilles
et au creux des poignets
et qui ne coule plus de peur d’être figé
son flot noir me ballotte
contre une envie
serrée
je cherche une fontaine
et de boue je me tiens.
(in les chants du mal d’aurore)
