Alain Minod – EMPORTE NOS LUNES HORS DE LA NUIT


Où l’âme est en tension
Les normes pour la guerre
Pour libido : tuent passion
En contrôle la serrent

Relève toi : Amour
Toi et femme rêve
Viol nié est si lourd
Qu’humain en femme se lève

Où l’égal enchaîné
Différence en corps épuise
Le plaisir est miné :
Violence aux femmes puise

Tendresse en la chair
Ne peut être en partage
Où corps ne vaut cher :
C’est femme mise en cage

Où les sens sont usés
En âme qu’on aliène
La pensée abusée
Sélection des corps enchaîne

Le commun est ruiné
Où le pire divise :
Femme et homme abîmés
Où le profit voit sa mise

Singuliers partagés
Corps en âmes enlèvent
Dans la paix : engagés
Misère à qui tue leurs rêves

Et partout va monter :
L’égal en différences
De hiérarchie appâtés :
Corps se mettent à distance

Où fortune est rêvée
Moitié du ciel n’est à vendre
D’elle non entravée
Les corps vont tout reprendre

Libre et non vidé :
Au commun : chacun pense
Besoins non lapidés
Le désir ne se ferre

En doute radical
Désir barré repense :
« Malin Génie » banal
Où machine en Riens dépense

Tout redéterminer !
Liberté ne s’enchaîne
A corps : sélectionner
Femme révolte Scène

Où est reproduction
Des forces : où des corps souffrent
L’amour libre en passions
Capital en enfants voit gouffre

Où la misère voit monter
Pour femmes : pauvre chance
Pour enfants : immolée :
Elle croit Providence

Que même un seul enfant
La sorte de sa ruine
Libre Empire la fend :
Tous enfants s’y abîment

Qu’en amour levées
Tant de femmes s’écoutent
Empires entravés
Où valeur en corps : coûte

Travail en droits cassés
Femmes à contrôler
Où misère est tassée
Qui veut les corps : voler ?

Libre disposition
De leurs corps n’est niée
Où à discrimination
Femmes ne sont pliées

Mimant l’autorité
Du patriarcat : se minent
En repli : femmes à vanter
Fortune : toutes ruinent

Elles ont voulu empêcher
Gilets jaunes-lumière
De se joindre et se ranger
Aux femmes fendant l’enfer

Les mêmes enchaînées
Au Prince veulent taire
Qu’il veut tout gagner :
Et la vraie justice: enterre

Or le droit ressourcé
Au commun : femmes savent
Ce qui les a cassées :
Voient corps qui s’entravent !

Maintenant : ouvert : le choix
Où la loi pour Fortune
Veut enchaîner leurs droits
Moitié ciel nous est lune

Nulle spéculation !
Religion et misère
N’épuisent passion
Où femmes : corps libèrent

Du partage : refusant
Pour elles : des miettes
Le profit va s’usant
Où le Commun ne veut restes

Si : en repli exclusif
Pauvres plaisirs se perdent
Genre croient décisif :
Femmes au profit : cèdent

Par normes retournées :
Qui gagne ? C’est «L’Empire » !
Or de terre : damnés
Voient femme en point de mire !

O Toi : ma belle amie
Sais : toits et prix : contrôle !
Où tant d’hommes soumis
Tu vois bien qui les vole

Partout où ville se meurt
Amie : tu sais qui la ruine
Enfants perdus vus au cœur
Vol drogue ne te minent !

Santé école où corps logés :
Tu sais qui discrimine
Où femmes engagées
Comme toi : savent qui ruine

O Toi : belle amie
C’est ton corps qu’on use
Où tant sont compromis
En violence t’abusent

Jusqu’où : patriarcat
Jusqu’où : les pires normes ?
De toi on ne fait cas
D’assistance économe !

Où social se perd
Moitié du ciel repose !
Sur ton dos n’est aux fers :
Fardeau : partage : fleurs éclosent !

Le grand Cirque Chagall
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