Chanteur sous des fenêtres
Des tours et des villages
Urbaines ou bien champêtres
Des mots qui n’ont pas d’âge
Les places sont vides encore
Il ne saura jamais
Si elle l’écoute au dehors
Ou si elle souriait
La belle qui l’entend
Ou qui n’est plus ici
Ne répond ni ne rend
De monnaie à sa vie
Conteur au bas des tours
Ou des campagnes vides
Il appelle à sa cour
Sa robe acétanide
Loin des rires des escaliers
Loin du vide et des peurs
Il ne voit rien s’éclairer
Sauf des signes moqueurs
La belle qui l’entend
Ou qui n’est plus ici
Ne répond ni ne rend
De monnaie à sa vie
Il n’existe pas de façon parfaite
De dire je t’aime
A chacun sa fenêtre
A chacun son poème
En bas des tours vides
Des villages abandonnés
Sa robe acétanide
S’est sans doute envolée
Vers d’autres rivages
Vers d’autres fleuves fougueux
Vers d’autres visages
Vers les mots d’autres yeux
Mais comment le savoir
Sans être le seul voleur
Même si la clé du miroir
N’ouvre jamais les cœurs
La belle qui l’entend
Ou qui n’est plus ici
Ne répond ni ne rend
De monnaie à sa vie
