Cette vie de papier
les plis inégaux
forment les sentiments
comme un électrocardiogramme
signerait les battements
jusqu’au tout dernier
Le bitume éponge
la vie
l’aspérité des arbres
chaussés de grillages
mais les racines
loin sous la cage
vivent avec un entêtement
que le mien n’égale pas.
sur le bois
mille chemins gravés
la vie
tourne en rond
jusqu’au cœur
un tronc coupé
est un seigneur des anneaux.
Jamais la fée ne meure
mendiante verticale
sa voix rend un bruit de verre cassé
peut-être la raucité de l’appel
quand je dis ton nom
et que tu ne m’entends pas
parce que tu ne sais plus le mien.
