Une amie fidèle tient le miroir
Lucide du fond de mon esprit.
La jolie magie est saisonnière
Sous la première lune de Janvier.
Pendant les longues nuits d’hiver
Reviennent les rêves antiques,
Australiens autant que Grecs.
ô rêver en Éden …
Nous charrions tous dans nos âmes
De fabuleux bestiaires et folklores
Au réveil parfois nous les jugeons et,
Alors nous les oublions. Ou plutôt, honteux,
Nous les gommons par souci des convenances.
Trop souvent, le jour juge perversion idiote ce
Simple Jeu amoral de nos cerveaux d’enfants
ô rêver en Éden …
Les souffrances vécues sont pourtant vraies et
Secrets interdits les amours incarnées de la nuit.
La lucidité bienveillante accueillera l’innocence
Il y a crime quand l’enfance ne mène plus le jeu
Et qu’une perversité adulte prend pouvoir sur l’autre.
(La moralité protestante pèse très lourd. A Salem,
Les sorcières étaient innocentes, pas leurs juges)
ô rêver en Éden …
Même en comprenant et parlant avec d’autres
On est lucide, juste seul, dans la nuit de nature.
Dans le sommeil, cette deuxième face de la vie,
Le seul vrai phare est la lucidité bienveillante.
L’étiquetage des mots savants ne sert pas,
Mes amours, sous la première lune de Janvier
Tout au long des nuits dorées d’un hiver sans fin…
