Pat Ryckewaert – « La terrible beauté des anges », petits portraits de femmes

D’elle on se rappelait les parfums, les audaces, toutes les peurs enfouies aux lèvres du regard. Le bleu heurté de la robe et des yeux, le lait de la peau bouleversant.
Assise dans le frisson du monde à s’étourdir, se faire un destin meilleur, elle chuchotait à l’oreille des hommes. Autour le bruit et le désir des autres.
Du nylon sur les jambes, une couture longue comme une plaie silencieuse, elle avançait, madone ou putain sublime sur sa ligne de faille à tenter de tenir. À la place de la bouche un baiser, une fleur de soleil entre les dents.
On devinait à peine tout le fragile derrière les paupières. Le ciment des jours, sa douleur à la garder en vie.
D’elle on ne savait rien d’autre que le mouvement, la grâce des gestes. La terrible beauté des anges, tout cet impossible à dire autour de son sourire et de ses hanches….

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s