Gaby Petrucciani -NUITS BLANCHES

Debout, dans le blafard du jour qui se dessine, sur les pentes glacées qui guident ma raison, Quelques lueurs d’espoir que ma bouteille avine, éclairent mon chemin.
Avais je une maison? Et les yeux de la nuit, brillant dans ma mémoire, Pleurent sur le drapeau de tous tes soupirants. Bien noire est sa couleur, dans les brumes du port, flamberge en désespoir.
Bonheur démaquillé, divines solutions aux misères de l’homme annexées sur le temps. En quête de soleil, que dire à ce grimoire de monarque déchu, dans le jour dégrisant.
Savoir, ou être, vous l’avez déjà lu dans des lignes anglaises, ou alors, savoir être !
Moi, je ne savais pas !


Je partirai ce soir chevaucher l’horizon,
Mais Pégase est boiteux, le bagage pesant.
Mon armure est rouillée, je n’ai plus d’éperons.
Et mes rêves me bercent d’un ressac lancinant.

Finiront-ils un jour, ces instants solitaires
Tel un vieux percheron qui traîne sa péniche
De mon sabot brisé, dans mes forêts austères
Quand le mors de la vie me ramène à la niche.

Je suis le chien galeux que le soulier caresse.
Dans cet os desséché qui sera mon festin
L’avenir se dessine et demain la promesse
Qu’une roue bienfaitrice abrège mon destin.

Solitude glacée pour unique maîtresse
Je n’ai plus le regard qui trouve l’amour beau.
Que n’ai je donc lutté pour garder la traîtresse
Encore quelques pas et je sors du ghetto.

Quand vous lirez ces mots j’aurais quitté la ronde
Où je jouais Guignol, entouré de pantins.
Et pour les droits d’acteur appelez l’outre tombe
Ou payez mon linceul, de jute ou de satin.

Satanas, mon ami, m’a entr’ouvert la porte !
Et je suis là, pleurant mes années disparues.
Mes rires oubliés, et puis ces amours mortes,
Disparues un matin, à l’angle de la rue !

Mais ici,c’est chez moi, dans le feu, dans les flammes.
J’y revois des félons, et des gueuses perfides.
Des reines d’un instant, des cousettes, des femmes,
Tout ce qui fut ma vie, moi, fantôme livide.

Je vous y attendrai en remoulant ma fourche.
Vos habits de luxure au vestiaire ! Mille ans !!
Mes braises attisées, sur vos âmes je louche.
Je vous encornerais quand vous serez céans.
(L’Âne banni.)

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