Une ombre, une ombre de toi-même
Tel un battement de cils
Aux oraisons des derniers jours
Est-ce les fragments de tes vies
Antérieures
Ces parchemins d’ombres stellaires
Naissant aux rhums des esprits
Coruscants ?
D’un gribouillis de métamorphoses
En mouvement
Aux chimères des cathédrales
De sucre-béni
Lit de nos ombres
Flirtant d’avec les dames de soie
Balbutiant les orgies des bars aliénés
Des sentinelles pusillanimes
D’orge et de démences
Et l’on parcourt ces chemins de croix
Doucereux
Ravivant les abimes de notre enfance
Ci-gît les aubes des ombres aléatoires
Ci-gît l’irréel dévoré par le réel
Mathématique
De ce que tu as été, n’aie pas peur !
Au Point cardinal
De ton Socrate-blanchisseur
Tu régurgiteras ces ombres
Qui t’ont forgé
De cette alchimie
D’un passé-futur anthropophage
Tu en parfumeras ton présent
Ne soit point le nyctalope
De tes mondes perdus
Mais enrhume l’essence de ta chair
De flambées humaines
Ci-gît le faucon de tes nuits !
