De ma fenêtre j’ai vu passer l’ l’hiver,
Sur les carreaux,
La buée des sanglots
des amoureux transis,
Ressemblait au Paradis.
J’ai vu des hommes apeurés
Pleurer d’amour pour leur mère,
Qu’ils avaient quittée pour la guerre ,
Sans espoir un jour de la retrouver.
J’ai vu des flocons d’amour,
Voleter dans un ciel brumeux,
De ma fenêtre j’ai vu les dernières étoiles,
Briller de désespoir, comme pour un dernier bal.
J’ai vu les rayons du soleil
Eclabousser de ses filets d’or
Les murs de nos cœurs rebelles
Et notre Amour figé dans ce décor.
De ma fenêtre j’ai vu passer ton ombre ,
fantôme oublié, amour du passé,
Surgissant des mémoires d’outre-tombe,
Pour me rappeler qu’on s’ est
tant aimés.
Et puis de ma fenêtre j ‘ai vu ta silhouette,
La porte s’est grande ouverte
Dans tes bras je me suis cachée,
Par la fenêtre je n’ai plus rien regardé.
