À pas d’écume,
d’ailes baignées de soleils,
un nuage de splendeur dansait sous ta robe fleurie, soulevant les ultimes foulards de l’horizon où ta silhouette allait se découper sur la crête des montagnes
Le sable s’était dénudé en une diaphane allure de cocotier arrimé aux ondes de ton sourire et, du bout d’un long tarmac, le paysage ourlait la douceur de tes hanches en rives de poésie ; le ciel condensé en une lèvre ample et épanouie diluait la beauté des oiseaux en arc-en-ciel d’incroyables sensations, archipels de toi voguant dans les instances du rêve et du désir humide
À pas de deux,
le temps n’avait plus de géographie, seul le bleu des jours sans fin résonnait encore dans la chambre de tout ce qui fut cet orage qui garderait dans son sein nos nuits chambardées
La pluie est revenue avec le visage que tu avais tracé dans la buée du miroir,
me laissant avec la chaleur de ta peau le long des murs tremblants et les volutes d’un amour qu’aucun foyer n’aurait pu retenir
Je me souviendrai de l’ombre de l’avion tatouant ton corps en allé, la fièvre caribéenne de notre souffle qui gravissait les hauts plateaux des rivières éblouies, et des demeures lointaines
