Je publie ici le poème d’Ismaël, un jeune poète Burkinabé, que la guerre qui fait rage actuellement au Burkina oblige à fuir son pays ou sa vie est menacée…J’espère sincèrement qu’il réussira a trouver la bonne solution et à préserver sa jeune vie …

La mer, ils disent qu’à l’infini, elle peut s’entendre
Mais que faire si la guerre ne veut pas s’éteindre ?
Fugitif, je suis obligé donc à m’éclipser de là,
Je vais où je ne sais mais je vais du Burkina.
Fugitif, je vais entre la vie et la mort,
Sous l’ombre de la mer ; loin des tirs
Fugitif, je pousserai encore de soupirs
Oui je verserai bien de larmes encore
Et comme j’en ai marre de la chasse à l’homme
J’ai préféré que les poissons me soupent.
Je ne suis qu’un fugitif celui qui sauve son âme
Et l’Eldorado n’est pas la cause de ma fuite !
Hier, quand la nuit s’est étalé sur le village,
La guerre m’a retiré un ami sans ambages.
Dois-je rester pour qu’elle m’avale aussi ?
N’est-ce pas mieux de me sauver la vie ?
Je vais sans savoir où, je pars
J’espère où l’homme a un cœur
Où la paix peut imprégner mon coeur
Où je vais sera peut-être de la nuit mais je pars