On a tant écrit sur l’amour
les nuits tentatrices
les saisons du corps, celles de l’âme
les longues pluies d’automne
à nous tenir serrés
les petits jours écorchés
frissons dans le cou et le rêve
On a tant parlé du ciel
du lait cru aux lèvres des femmes
miel et vin aux plis du soir
la bouche qui veut l’ivresse
la langue qui s’affranchit.
On a tant écrit, affolé le verbe
mis le poème à genoux.
On sait bien
que le goût de l’autre précipite
agite le désir, secoue les résistances
mais il est déjà novembre
le rose aux ronciers se lie.

Oeuvre de Judith in den Bosch « Novembre rose »