Tu te joues du non-dit des roses
je ressens l’absence de ton parfum
mais je t’attendrai
s’il le faut jusqu’à l’ultime
Des gouttes de sang
tachent ma page vierge
en tremblantes lettres bleu-nuit
je t’écrirai s’il me reste un peu de souffle en vestige
Je sais que tu répondras
par un silence
cet insupportable et bruyant silence
à éclater mes tympans
transpercer mon cœur
Je sais qu’il faudra me résoudre
à la vie
sans tes baisers
sans tes caresses
sans le tendre de ton amour
Sans
sans toi comme cent mille ans
d’aridité
d’acidité
de sentiments asséchés
brûlés par des cataractes de sel
à trop laisser miroiter le ciel
et rabâcher le passé
Promesse des légendes phéromones
le désert refleurira
ruisselant de miel et de lait
la vigne remplira les barils
alors le temps d’un seul instant
laisse-moi l’once d’une espérance
une dernière danse
une seconde mort
Autobiopoèmes, Légendes

photographie HB