Veronique Lagarde -à la lumière d’un soir d’automne

à la lumière d’un soir d’automne
je t’écris de l’autre côté d’hier des mots de brume
on croirait que des poussières d’arc en ciel les ravivent
parsèment de feu et d’ocre les terres endormies
là-haut le rose et l’orange chassent au pastel de lourds nuages

en une fois une seule la beauté de tous les crépuscules

et te voilà au cœur de cette plénitude
toi qui n’es pas un souvenir

tu flottes
imprécis diffus juste reflet de mon amour
tu passes tu te répands

demain sans doute tu auras disparu

je t’écris de l’autre côté de moi-même
l’âme brouillardeuse
pendant que _ fantôme_ tu me traverses sur la route

mais bientôt la nuit taira notre histoire
fermera ses portes
repliera l’accordéon
tu feras absence je ferai oubli
demain à l’aube
au chant timide des oiseaux d’hiver
un soleil pâle dissipera le voile
et je verrai en diagonale
des traits noirs trancher net
les chiffres des 3700 et quelques jours.


Aquarelle : Sabrina Garrasi
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