Moi le Taino
Mon paradis perdu
Ma vie sur cette terre
Miel qui de tout découle
Ma journée douce je me la coule
En pagne sur la grève j’erre
Ma nourriture à portée de main
Sans la peine des labeurs
Vivre est un réel bonheur
Une paix sans fin
Dès le matin le cœur joyeux
Le soleil sur ma peau
Le chant des oiseaux
Ce jardin, un cadeau des dieux
Vivre au rythme des saisons
Enchanteresse est ma demeure
En harmonie avec la nature
Tout me semble une bénédiction
Ce joyau perdu hors du temps
Cette tache verte vue de loin
Emeraude sortie de son écrin
Posé sur le bleu de l’océan
Est-ce un mirage
Au comble de l’excitation
Le souffle court en expectation
Sur le pont tout l’équipage
Apeuré, caché dans les branchages
Ces dieux des mers aux pâles visages
Je flaire un mauvais présage
Lugubre cette lance plantée sur la plage
