Retiens le jour dans ton regard
longtemps
le désir en mouvement
ce qui va naître et hésite
souviens-toi des mots
tatoués sur mes lèvres
à mêler le fragile et l’immuable
le chant des commencements
ce qui bat sous la peau
ce qui parle, se débat
je suis belle en noir et blanc
mes rouges rugissements
viendront après
comme des soleils ouverts
le temps est à l’amour
éphémère qui dure, solide friable
éphémère glissant dans l’air
poussière de chaux vive
tout colle
l’attente humide incertaine
le cri de joie vaut bien la peine
ce qu’il reste de nous
ce qu’il reste de pluie
sillons fertiles
chagrins dans les plis
ne rien savoir si bien
que la blessure de l’autre
ne rien en dire
« Le temps est à l’amour »
