Jacqueline Fischer – Suivrait alors l’ombre blanche

Suivrait alors l’ombre blanche. De quelle voix lactée va-t-elle alors chanter une romance cotonneuse et ouatée? Peut-être vers ce soir mettra-t-elle un peu de poudre à ses joues à moins qu’elle ne s’endorme, dans le filet de fibres tendres où le regard cherche trace et ne rencontre que l’imperceptible frisson d’un déplacement fortuit. – Les nuages, dira-t-elle – et pourtant au ciel l’azur n’aura pas bougé d’un cil. Ni pure ni vierge, elle fera encore un peu l’enfant dans son berceau dénué de sens commun.

(Touches-dernier recueil paru)

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