La mort est venue me rendre visite ce matin au petit réveil.
Elle était accompagnée de son mari.
J’ignorais qu’elle travaillait en couple !
Lui, type Indien des Amériques, elle plutôt diseuse de bonne aventure.
Vous allez dire que je suis menteuse… mais non je suis dans la description.
Le mari, fort sympathique, collier d’ambre en main me sourit et me demande :
– pour vous la mort est en Maison Intérieure ou Extérieure ?
– euh ! Vous parlez de la mienne ou de votre situation présente ? Car êtes-vous vivant ? Êtes-vous dans ou hors de ma maison ?
La mort, sa femme affublée d un collier en yeux de chats verts, d’ un grand coup de coude dans les côtes, le fit taire et lui dit :
– arrête d’ennuyer cette dame en lui parlant un langage de nous seuls compréhensible.
C’est alors que je vis ma soeur en haillons, décédée depuis plusieurs jours, fouiner dans un trou immonde empli de ses vieux vêtements et de ses objets aimés.
– Votre mari ne m’ennuie pas Madame, au contraire, j’attends de lui les explications que mes parents et mes ancêtres n’ont pas obtenues.
Elle s’est penchée vers moi si violemment que son collier aux yeux de chats verts s’est brisé et que je me suis éveillée, troublée et incertaine.
La mort vit-elle seule ?
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