
Les arrêts que la cour de Leipzig a prononcés successivement en juillet dernier en faveur de coupables dénoncés, avec preuves à l’appui, par les gouvernements britannique, belge et français, a montré une fois de plus l’inanité des considérations pseudo-humanitaires qui présidèrent au rétablissement d’une paix boiteuse et mensongère.
Certes, il eût mieux valu pour la France des garanties plus solides et des gages matériels plus palpables que cette clause inopérante et stérile des coupables de guerre. Mais puisqu’on s’était mis d’accord entre Alliés pour l’imposer à l’Allemagne vaincue, il n’aurait jamais fallu en démordre et exiger rapidement la livraison des accusés, y compris le Seigneur de la guerre, qui mène une existence paisible dans son château de Doorn.
La loi du plus fort est toujours la meilleure, surtout vis-à-vis des Allemands.
Comment a-t-on pu croire un seul instant que le fait d’abandonner à l’Allemagne le soin de condamner ses propres compatriotes résoudrait le problème à la satisfaction générale ?
Il est évident que les Allemands, en tant qu’Allemands, ne peuvent accabler, au bénéfice de leurs ennemis, ceux qui ont combattu quatre ans pour leur patrie.
Les juges de Leipzig ne considèrent pas les faits sous le même angle que nous. leur partialité les pousse à l’indulgence !
Les alliés auraient dû prévoir » la comédie de Leipzig » et nous en éviter le triste spectacle
Article du 16 juillet 1922
Au lendemain de la première guerre mondiale et des traités de paix, il est décidé de traduire en justice les criminels de guerre allemands. Cependant la jeune et fragile république de Weimar explique aux Alliés que l’extradition de ces criminels susciterait une opposition populaire féroce, qui augmenterait l’instabilité du gouvernement.
Le jugement des criminels de guerre eut donc lieu en Allemagne, devant le tribunal du Reich de Leipzig, de mai 1921 à décembre 1922. Le résultat ne fut pas à la hauteur des attentes alliées et surtout françaises ( comme le démontre l’ariticle ci-dessus ) : sur 901 accusés, 888 sont acquittés. Les 13 autres furent condamnés à des peines légères qu’ils ne purgèrent pas.
(d’après l’article de wikipédia)