La Cyclanelle est une forme poétique qui se compose de 4 strophes composées de 4 vers, de 8 ou 12 pieds. Le deuxième vers du premier quatrain (B1) est aussi le premier vers du deuxième quatrain. Le troisième vers du premier quatrain (B2) est le premier vers du troisième quatrain et le quatrième vers du premier quatrain (A2) est le premier vers que quatrième quatrain. Notez que (B1) rime avec (B2) (B3) (B4) et (A2) rime avec (A1) (le premier vers). Le quatrième quatrain reprend lui, pour ses trois premiers vers, le dernier vers de chaque quatrain précédent dans l’ordre chronologique soit, (A2), (B3) et (B4) et se termine par le premier vers du premier quatrain (A1). Les rimes intermédaires des quatrains 2 et 3 ( C et D) sont indépendantes. Enfin, comble du raffinement, le dernier vers peut être légèrement modifié en proposant, en rime finale, un homonyme ou un jeu de mot rappelant le premier vers (ici « qui tu es » et « qui tuer » ). L’alternance de rimes féminines / masculines est préférable, de même que le respect des règles de prosodie habituelles.
On l’avait planté là, fils d’un père pieux,
Il devrait à son tour apporter la lumière,
Il serait le tuteur en sa pauvre chaumière,
Chargé de tout absoudre : un labeur copieux,
Il devrait à son tour apporter la lumière,
Eclairer ce beau monde en mal de jugement,
Toujours se tenir droit, il en fit le serment,
Fameuse dignité : médecin, infirmière.
Il serait le tuteur en sa pauvre chaumière
Des brebis l’œil hagard cherchant chez un bouffon
Convaincu d’être Dieu l’usage du siphon
Pour maîtriser l’odeur que l’on dit coutumière.
Chargé de tout absoudre : un labeur copieux,
Il ne plierait jamais, un bois de belle essence,
Il serait ce remède à la déliquescence ;
On l’avait planté là, fils d’un père pieux.
« Un Parfum d’Apocalypse »
