Marion LUBREAC -Ils ont cessé d’hurler

Ils ont cessé d’hurler.

De répandre des nappes de sang.

Arrêté de frapper fort.

Ils se sont assis.

Se sont endormis pour le reste du monde.

Alors tout a poussé.

Les sept couleurs du vent sont venues se poser sur le sable

napper les terres rouges.

Au lever du soleil

un arc-en-ciel s’est implanté

au large des siècles.

Dans les mouvances des teintes,

la vallée d’escargots croustille sous leurs pieds nus.

Deux êtres ailés,

auréolés de lumière de couleurs vives

allongent le pas vers demain.

Un ocre monde s’étire,

nimbé de nuages crépusculaires.

Les terrasses bariolées de teintes jumelles

s’arquent de cristal.

Les fées dansent,

chevilles en fleurs,

aux champs des océans festifs,

parmi les hauts maïs éclatants

On s’étire

on s’ébroue

On se déplie

On grandit

Le monde est paradis

Demain est déjà là, splendide et merveilleux.


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