Assis, devant la baie vitrée,
Dans son espace solitaire,
Les doigts enchevêtrés,
Il contemple l’éphémère.
Le soleil a rougi là-bas,
La nuit va bientôt venir.
Il pose son regard las
Sur son triste devenir.
On ne lui laissé nul espoir
Ses jours sont comptés.
C’est la fin de son histoire
Il doit donc s’y préparer.
Puis secouant la tête
Il reprend sa plume dorée.
Sur la lettre à en-tête
Les vers viennent se poser
“L’heure est venue, ami,
D’un dernier au-revoir.
Je suis presque parti
Au pays d’outre-mémoire.
Notre amitié fut belle
Sache que, là où je serai,
Elle restera éternelle,
J’emporte notre secret.“
Deux larmes brillaient
Aux coins de ses yeux
Tandis qu’il se rappelait
Ce bonheur à tous deux.
