Nefissa Ayachi – Elle sème le peau-ème

A Amel Zmerli , Chantal, Christian et un fervent lecteur qui se reconnaîtra…

Une autre langue s’érige dans l’aimante solitude
Tel le déploiement d’un corps qui tarde à éclore
Un chant de cygne, le noir silence, la camisole de force qui pèse lourde à soutenir
Il semble que tout à la charge de la chair nubile qui corsète le désir
La glaise se pétrit aux mains désarmées, livides
De ne pas avoir su soutenir le vide, étreindre L’ardente braise et de cendres renaître et mourir…
Viendront les saisons de la mémoire qui charrie le souffle retenu
A éclore en poèmes carnassiers, à mordre en dents de syllabes cannibales
Ainsi la trace indélébile de l’encre siamoise et les caresses du noir sur blanc
Et la tramontane qui arrache les carapaces cuirassées
Du Verbe desserré, bégayant et lâche
Les lèvres décousues à hurler l’unique Nom
Le nombre d’or se multiplie sans perfection aucune
Que la psalmodie d’un verset profane,
La Sainte face jumelle de l’homme feu, l’aquatique femme, l’Un multiplié en mille
À ne pas dévoiler le mystère d’être deux…
Ne demeure libre étincelle que l’impulsive parole
Sauvage, vagabonde, elle sème le peau-ème
Telle le grain de mil qui ne s’offre qu’en l’humus .

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