Nos caravanes poursuivent
le mirage de ton nom
écrit en creux dans le monde
Elles ont approché
les terres que tu possèdes
Tu nous les indiquais déjà
dans nos berceaux
aux désinences des jardins
Les noms que tu leur donnais gravitent
autour
des pierres
L’éclat des silex affleure
dans le noir renversé
Le doigt de l’enfant caresse
les brisures
du temps
et la bouche épelle
sur l’écritoire d’ombre
le cours du monde
Territoires flottants anneaux transparents
des ruisseaux
Fossiles des déserts Fertiles glaises des
marais nos caravanes poursuivent
le voyage
vers l’interrogation du rivage
vers une flèche de rochers
L’or de très vieilles mousses
collait sa robe de panthère
aux gris de l’Ile de Sein
