En ce temps-là, j’écrivais douce
pas doucement ni en douceur
ni même subrepticement
douce je m’inscrivais
dans un livre ignoré, piétiné
ces feuilles n’étaient pas lisibles
mais j’aimais trop la terre, le sang et les cailloux
j’aimais trop le bruit des portes claquées
le hoquet hachuré des mots dégobillés
j’aimais trop les brisures que je léchais en douce
mon mauvais caractère ici s’est imprimé.
(in angles de vie)
