Allez viens,
prends ma main,
n’aie pas peur du lendemain,
tu sais, il reste mille et une nuits,
d’autres à inventer,
pour faire crisser en nous
le nylon de nos peaux.
L’automne est assassin, qui ne m’a pas
laisser d’adresse,
pas un mot d’amour,
pas de nuit,
ni de jour.
De la tempête,
ne me restent en tête
que les brûlures
qui serpentaient,
rivières salées qui creusent
des sillons sur mes joues.
L’automne est assassin
qui m’a dit tu me manques,
je crois,
puis qui m’a écrit
il n’y a pas de lendemain
dans nos cris,
vis, ne m’attends pas.
Les yeux dans les yeux,
Souvenirs sans aveux,
il reste quelques lettres
à pendre aux fenêtres
des tours de béton.
Alors viens,
tiens ma main,
n’aie pas peur du lendemain,
je le sais,
il reste mille et une nuits,
d’autres cris à murmurer,
pour faire crisser
nos souvenirs futurs,
le nylon de nos frissons.
