Coincer la bulle
à l’écart
de la canicule;
la vie s’infiltre
éparpillée éclatée
lumière
à demi-tamisée
entre les feuillages
au bord de l’eau;
eau qui file
son écheveau
vers sa tranquille
attendrie lente
descente à la mer.
Regard figé
en l’ombre
de moi-même,
je me surprends
à écouter clapoter
le temps qui coule
et passe à l’orée
du sentier
de halage
En écho
au bruissement
du vent
dans les tremblées
branches
au talus
d’accotement,
j’imagine
entendre
avec exactitude
et précision
des remous
de vagues côtières
au creux
d’un très large
coquillage inventé.
Assis
sur l’herbe folâtre,
j’observe
ce théâtre étrange,
indolence
en exergue de tout,
fuite restreinte,
instant fugace.
Bref,
à l’écart
de la canicule,
je voyage…
