Je laisse tomber mes bras
Ce sont deux rames posées sur une eau calme
Presque plus rien ne justifie l’effort
Des graines ont germé puis grandi
Les ramages s’épanouissent en des lieux inconnus
Je suis trop loin pour les atteindre
Seul le vent nous réunit
Il passe
Revient
On croirait que tout est calculé d’avance
Le peu le merveilleux le lien
Même l’automne sera beau au toucher
Personne n’attend
À part une feuille blanche
Je la couvrirai du mystère des jours
Je comblerai la nuit avec ses maléfices
Il ne restera au matin
Que les traces du non advenu
L’absurde de la veine ouverte
Ce peu de sang qui faisait battre mon cœur
Je les laisserai lire dans mes entrailles
Ils y sauront le tu
Le merveilleux inatteignable
L’ amour mille fois fantasmé
