Du bon usage de la langue française, Jacqueline Fischer. Un homo peut en cacher un autre.

Rassurez-vous, ce n’est pas une attaque contre quelque choix sexuel que ce soit. Mais j’ai souvenir des ricanements d’élèves quand en classe on parlait du nom « homo » en latin .

En latin, Homo signifie l’être humain par rapport à son espèce et non son sexe. Voilà pourquoi quand on écrit « les hommes » au sens de  » les humains  » (par rapport aux loups ou aux chats ..) on ne genre pas c’est un tout et une femme est un  » Homo sapiens  » comme les autres. Quand on voulait désigner les hommes en tant que personnes de sexe masculin, les mecs quoi, on disait viri (de vir au singulier) qui nous a donné viril.

Les femmes c’était  » mulieres  » qui ne nous a pas donné grand-chose sauf le très péjorative moukère (que pour ma part je refuse d’employer !) dérivant lui-même de l’espagnol mujer.

Et ce qu’on sait moins c’est que notre pronom indéfini  » on « , vient de cet  » homo  » indifférencié On a dit om sans final et sans à un moment du Moyen-âge, au sens de  » un humain, n’importe qui  » et ça s’est fixé en  » on « .

D’où la présence, dans certaines tournures, d’un « l’on » à la place de « on » pour « un homme «, on ne sait qui. Et c’est là que « l’on » voit bien que la langue garde trace de ses origines.

Je note malicieusement au passage qu’en ignorant probablement les origines, les inclusivistes acharnées ne nous l’ont pas encore déconstruit ou reconstruit en lui ajoutant la touche féminine qui changerait le sort des femmes humiliées partout dans le monde. Il faudra y songer. On réforme tout ou rien sinon on crée des incohérences dans un système.

J’en reviens aux rires de mes pré-adolescents donc face à cet  » homo  » latin. Beaucoup s’imaginaient que dans  » homosexuel « , homo ça voulait dire  » homme « . Et le diminutif familier  » homo  » pour les désigner achevait la méprise.

Donc, on allait chercher le grec et je leur citais homogène, homophone, homologue, et il n’y a pas l’ombre d’un Homo sapiens là-dedans. Ni de latin.

Le grec disposait d’un adjectif  » Homoios « qui signifiait semblable. Nous l’avons transformé en homo avec une nombreuse descendance, notamment dans le langage scientifique.

Et je continue à prétendre que quand on sait comment un mot s’est formé ou déformé et à partir de quoi … on maîtrise ce qu’on dit et ce n’est pas plus mal.

Je pourrais d’ailleurs vous parler de mal et mâle, mais c’est une autre histoire qui vous sera contée une autrefois.

Jacqueline Fischer

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