
« La Rose et le Réséda » de Louis Aragon a été un des textes les plus difficiles à enregistrer et encore plus difficile à partager.
Et là, il n’est pas question d’engagement, de militantisme, il est question d’amitié.
Il y a quelque temps, un ami, mon ami, a perdu son papa et lors des funérailles, ce texte a été lu.
J’ai eu envie à mon tour de le lui offrir.
Je l’ai lu avec mon interprétation, avec mes émotions, avec passion et amours des mots.
Ensuite, Je vais tenter d’expliquer pourquoi il est mon ami, pourquoi il était important pour moi de traverser ses joies et ses peines.
Il est mon ami et ces mots devraient se suffire à eux même.
Je l’aime avec toute ma subjectivité, avec toutes nos différences, au milieu de toutes nos engueulades (tempérament « espagnol » vs « qui se dit corse féministe » ), je l’aime pour son honnêteté (avec lui impossible de prendre la grosse tête, il me ramène vite sur terre), pour sa joie de vivre, pour sa pudeur, pour sa grosse voix (quand il crie, il peut effrayer, mais pas moi je crie plus fort que lui), pour son côté conformiste, pour ses valeurs, pour sa générosité, pour sa mauvaise foi (caractéristique que je déteste chez les autres), parce que cette amitié est réciproque et qu’il est là pour moi depuis 24 ans … Sab en live