Bon, le jour de vote est arrivé, celui des vignettes vachardes aussi alors : double peine ou double régal, c’est à vous de choisir !
Je vous joins le texte de Nicolas Gouzy sur ce que la guerre fait des hommes, à lire et à méditer absolument !
Le temps du mâle

D’autres l’ont faite celle-là de blague, mais à (bientôt) Pâques, à quelques jours de la Présidentielle et sous les pleurs des Ukrainiens, les bombes russes et les toussotements discrets des indécis, je me lance dans un plaidoyer culturel un peu grec et un peu christique, un peu vain sans doute aussi. De beaux jeunes hommes, à peine plus jeunes que mes fils, s’en vont à la guerre, depuis des millénaires, poussés par des généraux et des idéaux, armés tout autant d’idées que de blindés (ou d’autres choses en acier). On pense à une armée disciplinée, encadrée et puis on découvre, horrifiés, des soudards, violeurs, razzieurs, massacreurs qui, par milliers, ravagent des villages, des villes, des pays entiers. Ce sont les mêmes jeunes gens qui, devenus assaillants, deviennent des assassins, d’abord légitimes (au nom d’une guerre juste – les guerres sont toujours justes, au début) puis coupables de crimes de guerre innommables (les guerres sont toujours sales, sur le tard et au moment du décompte des victimes). Les mâles alpha rassemblés en rangs, paradant sous leurs couleurs patriotiques, deviennent des mâles oméga apportant la mort et la fin des mondes. C’est éternel. Pour autant, ce n’est ni naturel ni culturel ; même les fourmis concluent des trêves. Qu’on ne vienne pas tenter de m’expliquer les raisons nécessaires ou bonnes des conflits humains meurtriers, je resterai sourd. Mais pas muet.
Les vignettes vachardes de l’actu de la semaine






