Ce n’était qu’un chien, mais c’était notre chien
Pour d’aucuns, absolument rien,
Pour Nous tous, tout
Ce grand toutou, tout roux, tout fou,
Avec ses yeux d’amadou,
Il était mal élevé, sa joie il sautait,
Pour lécher ce qu’il pouvait attraper,
Mains potelées ou nez enfantins.
Il aboyait à chaque moteur,
Son préféré, le jaune du facteur
Magali, de lui, n’avait pas peur,
Elle lui donnait la main par le portillon
En prononçant son nom,
Il s’appelait Falcone
Jamais, n’a mordu personne,
Notre bel épagneul breton.
Jour du printemps, ce dimanche, en urgence,
Nous avons dû abréger ses souffrances
Douze ans, il aurait eu, mercredi prochain…
Ce n’était qu’un chien, mais c’était notre chien…
Un toutou tout doux, tout roux, tout fou,
Nous dévorant des ses yeux d’amadou.
Désormais, Falcone court dans la verte prairie
libre, avide de vitesse, il avale le vent vif,
Et croque, joyeux, jonquilles et trolles d’or
Et s’endort dans nos cœurs, à jamais…
