Il en faudrait de partout
Qui viennent et se retirent
Des tours comme des fous
Des meilleurs et des pires
Les yeux à sa fenêtre
Collés sur l’horizon
Elle ne viendra peut-être
Qu’au bout de la saison
Il en faudra beaucoup d’autres
Des sourires et des pleurs
Des mains qu’on voudrait nôtres
Pour endiguer nos peurs
Les yeux à sa fenêtre
Elle regarde par terre
Ses larmes en train de naitre
De ne pouvoir rien faire
Il en fallut tant et tant
Pour mener le combat
Des brigades et des rangs
Pour n’en pas rester là
La belle à sa fenêtre
N’est plus là ni ses yeux
Elle reviendra peut-être
Quand cessera le feu
Mais si le temps s’oppose
À conjuguer le futur
Elle qui maintenant repose
Encerclées de vieux murs
Nous cesserons alors
Nos combats qui font naître
L’absence de belles dehors
Et les frissons des fenêtres